Rallye du Monte Carlo (29/01 - 04/02 2009) 2/4
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Avant tout, je tiens à remercier tous ceux qui m'ont encouragé de par leurs messages SMS, leurs e-mails, leur présence sur certaines étapes et ceux qui ont fait le déplacement pour voir Titine II à l'arrivée à Monaco. Merci également à Georges, mon co-pilote, qui a fait preuve de beaucoup de sang froid et de patience! Le rallye de Monte Carlo Historique, le RMCH, 12ème du nom, un rallye mythique, que je ne pouvais pas ne pas faire. Une petite folie à laquelle je n'ai pas pu résister malgré tous les "dangers" et les "risques" de détruire la voiture. Après tout, j'ai restauré Titine II pour les rallyes, alors, allons y.

Tout d'abord le RMCH en chiffres. Le RMCH ce sont 335 voitures retenues pour le départ, de nombreuses voitures furent refusées. Les voitures sont réparties sur 4 villes de départ (Reims : 127 partants), Oslo (27), Turin ( 120) et Barcelone (61). Il y a eu 3 abandons avant le départ. Nous sommes donc 332 à nous lancer dans l'aventure.
Pour ma part le départ est de Reims ; Reims- Monaco une étape de 1232 km qui commence le vendredi à 20h06 et qui se termine à Monaco le samedi à 21h00 non avoir une spéciale dans le Turini , quelques km avant l'arrivée. Les partants d'Oslo rejoignent ceux de Reims à Bourgoin Jallieu, ceux de Turin et de Barcelone nous rejoignent à Saint André les Alpes, avant l'épreuve spéciale du Turini. Le rallye au total se compose de 5 étapes et de 16 spéciales et de 2765 km plus le Paris-Reims et le Monaco-Paris, soit pour Titine II un total exact de 4.078 km.
J'étais venu de Paris la veille, après que mon ami David Servé, l'homme à la TR3A verte hyper-préparée (150cv), mon co-pilote du fameux St Nicolas, soit passer prendre mes roues cloutées, une batterie neuve de rechange et quelques bidons (tout le reste étant dans mon coffre) chez moi pour me faire l'assistance jusque St André les Alpes, fin des étapes de concentration, lieu de rencontre de tous les participants, lieu où l'assistance de l'Equipe "Cévennes Team 07" à laquelle j'appartiens prendra le relais de David, qui après une bonne nuit de sommeil, regagnera sa Belgique natale. Merci david , car pour toi la nuit a du être très longue.
Vendredi matin 8h00 : levé et démarrage pénible dans le froid et le gel à Reims pour aller aux contrôles administratifs et techniques
Titine II est encore très propre et belle. Elle pose pas loin de la TR3A de Luc Denève, la seule autre TR du rallye, mais qui malheureusement coulera son moteur le premier jour dans la spéciale du Turini.
Les rallyes "Historiques" ont aujourd'hui la mémoire un peu courte, en effet sur 332 partants, il n'y avait que 21 voitures antérieures au 31/12/1961 (classe I); c'est dommage, nous trouvions beaucoup de voitures des années 70 - 80 (environ 150 voitures, soit 50% du total étaient d'après 1972!. Dur pour une TR3 de 1959 de se battre en reprise à la sortie d'une épingle avec une porsche carrera de 1979! Il est évident qu'il coûte moins cher de remplacer une aile de BMW 320 que d'une TR3. Mais peu importe, je suis là pour me faire plaisir et pas me battre contre de nombreux anciens pilotes professionels sur des voitures "modernes" et des écuries d'usine comme Nissan.
L'équipe Comas avec toutes ses berlinettes A110!
Après les contrôles , c'est la longue attente dans le parc fermé près de l'hotel de ville de Reims, lieu du départ (je suis en compagnie d'une belle Lancia Stratos jaune!) . Parc fermé???? bien ouvert au public, y compris à celui qui ne sait pas marcher sur les pavés, qui se casse la figure et se rattrappe à ma voiture; conclusion :mon beau rétroviseur droit cassé et ma vitre droite enfoncée, et ce avant le départ ... cela commence bien! Un rallye complet à faire sans rétro droit et sans pouvoir ouvrirr la fénêtre droite! N'appelle t on pas les rémois ... des cornichons! (pardon, je suis rémois d'origine!)

Pour oublier cet avantar, je suis allé prendre le champagne (boire ou conduire!) offert par la ville de Reims 1 heure avant le départ (pas très sérieux avant plus de 22h de route à faire).
20H06 : c'est le départ de la n°185 : TITINE II.
Une longue nuit à venir qui nous mène via Troyes, Langres (-12°!), Vesoul, Baune, Bourgoin Jalliey, Saint André les Alpes, le Turini puis Monaco. Il est étonnant de rencontrer des spectateurs enthousiasmes qui attendent des heures dans le froid. L'accueil à Celles sur Ource par exemple à plus de minuit fut exeptionnel de gentillesse et de sympatie.(Georges mon co-pilote va au ravitaillement en sandwichs)
Samedi 9h00 du matin, dans un froid sibérien, mais des routes dégagées (ouf), a lieu le premier véritable accident, la fatigue? une BMW est totalement bousillée, heureusement pas de blessés graves.

Samedi 18h00 :le départ de de la spéciale du Turini (et cela fait 35 heures qu'on n'a pas dormi!). Un problème, mon co-pilote se sent malade et nous devons reculer un peu notre départ; heureusement, nous avions de l'avance. Par contre, pendant la spéciale, Georges, ayant pris trop de pilules pour se remettre, n'a pas arrêté de me dire que nous avions du retard et de dire : va plus vite!!!.
Dans la nuit, le brouillard et quelques plaques de neige, j'accélère dur; on rattrappe et double respectivement une R8 Gordini puis une Ford Escort RS200 parties 1 et 2 minutes avant nous..... aië, aïe, il y avait erreur au niveau des appareils, aux passages de contrôle nous avons beaucoup d'avance et nous prenons un max de pénalités.
Conclusion à l'arrivée, nous nous retrouvons 250ème sur 332!!! Un bien mauvais départ... pas grave, nous allons nous rattrapper le lendemain après une bonne nuit passée dans un palace de Monaco. (suite en pages suivantes)